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En visitant la magnifique exposition Le Schisme du prisme de Frank Mulvey, présentée à Hangar 7826 en 2024, nous étions loin de prévoir qu’elle deviendrait, un an et demi plus tard, le point de départ de deux expositions. Cependant, la nature ludique et polymorphe de l’univers de Mulvey nous a incités à concevoir des approches curatoriales mettant à l’épreuve les formats de diffusion auxquels nous sommes habitués.

Le choix des artistes réunis dans l’exposition collective Résidents de La Grande négation n’est pas motivé par une présumée affinité conceptuelle avec l’œuvre de Mulvey. Nous avons simplement invité ces artistes, dont nous estimons les démarches, à proposer des œuvres explorant diverses modalités du noir et blanc, sachant que leur mise en relation avec l’imaginaire délirant et dystopique de Mulvey suciterait des résonances inattendues — capables, du moins provisoirement, de suspendre les discours qui nous éloignent de l’essentiel : l’expérience sensible.

Il s’instaure ainsi un système de correspondances mutuelles : d’une part, en acceptant notre invitation, ces “résidents visiteurs” rendent un hommage tacite qui jette un éclairage renouvelé sur leur propre travail ; d’autre part, l’artiste permet à la foisonnance de son corpus d’informer l’approche éditoriale et curatoriale de Cache — au-delà, sans doute, de la durée de ces deux expositions.

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- Eric  Bertrand